La sécurisation des approvisionnements dans le domaine de la santé
La sécurisation des approvisionnements dans le domaine de la santé
Ces 2 dernières années, la supply-chain de l’ensemble des secteurs a été fortement impactée par différents facteurs (pandémie, catastrophes naturelles et conflits armés). Le monde de la santé s’est rapidement retrouvé en première ligne en termes de sollicitations d’une part et de perturbations des chaînes d’approvisionnement d’autre part.
Le gouvernement et les organismes privés ont pris conscience de l’internationalisation de nos schémas logistiques et des risques induits en cas d’évènements mondiaux.
Quels sont-ils ? Comment les minimiser ?
Fort du retour d’expérience de KLS dans le cadre de son activité de gestion logistique dans la santé, nous aborderons ensemble le sujet de la sécurisation des approvisionnements dans ce secteur sensible.
Pourquoi sécuriser ses approvisionnements ?
Il s’agit d’un enjeu crucial pour garantir un accès continu et fiable aux médicaments, dispositifs médicaux et autres produits de santé nécessaires au traitement des patients La sécurisation des approvisionnements dans le domaine de la santé est un sujet fleuve qui est régulièrement remis sur le devant de la scène par les gouvernements successifs. En 2016/2017, en 2019, en 2020 et encore plus récemment en 2021/2022, l’exécutif tente via des feuilles de routes, de renforcer l’indépendance stratégique du pays et de faire évoluer le cadre légal.
Au-delà de l’effet d’annonce des vastes plans, quels sont les axes de travail ?
Une étude très intéressante du cabinet Kyu en partenariat avec les arts et métiers, France Supply Chain et l’AMRAE identifie les risques génériques suivants :
- La hausse générale des prix est liée à la récente envolée du coût de l’énergie et aux différentes conséquences de l’inflation à travers le globe.
- Le manque de capacité de production génère des problématiques de ruptures et un surcoût de stockage sur des produits à forte valeur ajoutée.
- Le manque de capacité de transport suite aux crises successives du COVID, couplée à la difficulté croissante de recrutement, rend complexe l’augmentation de l’offre de transport.
- Les pénuries de main-d’œuvre que rencontrent les principaux acteurs du marché.
(Plus de détails sur cette étude içi).
Focus sur le domaine de la santé
En complément de ces risques globaux, il est nécessaire de se prémunir contre tout un ensemble d’autres sujets spécifiques au monde de la santé :
- Les risques liés aux capacités d’approvisionnements,
- Les risques liés à la qualité des produits délivrés,
- Les risques sanitaires liés à la traçabilité des produits (ex : scandale des prothèses mammaires),
- Les risques liés à l’évolution de la règlementation des pays.
La supply chain va devoir, de manière générale, répondre à des enjeux d’anticipation, de visibilité et de traçabilité pour faire face à un environnement de plus en plus mouvant et assurer une santé publique plus forte et plus résiliente.
Quelles solutions pour sécuriser ses approvisionnements ?
Dans le domaine de la santé, de nombreux acteurs se penchent sur la sécurisation de leurs approvisionnements. Thibault BELIARD, Directeur Technique au sein de l’éditeur KLS MEDICAL, identifie les points suivants :
- La mise en place d’une gestion d’approvisionnement et de stock différenciée en fonction des typologies de produits.
Entre des produits de pharmacie standard et des dispositifs médicaux spéciaux ayant un coût unitaire pouvant s’élever à plusieurs centaines d’euros, il est nécessaire d’ajuster sa stratégie pour assurer les opérations quotidiennes de l’hôpital. Le responsable logistique devra se poser la question de prendre son stock en propre ou bien de fonctionner sur un modèle de consignation par exemple. Une fois cette décision prise, il sera nécessaire d’identifier une stratégie de gestion de stock à la référence. - L’identification normalisée des produits en stock.
Une identification normée des références doit se faire dès l’entrée en stock via un étiquetage (ou ré-étiquetage si nécessaire). L’objectif est d’assurer une identification rapide à chaque étape du cycle de vie du produit. Avec aujourd’hui 80% des produits de pharmacie utilisant des systèmes Datamatrix, les opérations de réception, de picking et de mise à disposition sont grandement fiabilisées. - La gestion “end to end” de la traçabilité des produits.
Cette traçabilité s’appliquera bien évidemment aux flux de reverse afin de pouvoir identifier pourquoi un produit / dispositif n’a pas été dispensé ou retourné après utilisation. Le WMS HOSPILOG édité par KLS permet, par exemple, de tracer la rétrocession des DMI ou encore la gestion des stupéfiants. - L’interconnexion des systèmes avec un système d’alerte sanitaire.
Il est clé de connecter le WMS logistique aux systèmes d’alertes pharmacologiques. La réactivité face à des blocages de lots est importante pour assurer la sécurité des opérations / traitements dispensés aux patients. - L’intégration de la planification des opérations dans le système de gestion logistique.
C’est l’assurance d’une bonne disponibilité des articles ainsi qu’une planification au plus juste des opérations. Thibault BELIARD nous explique : “Si nous prenons l’exemple de notre solution GALENUS, nous permettons aujourd’hui à un centre hospitalier d’intégrer les informations du patient qui recevra le dispositif médical et les données du chirurgien qui va intervenir. La solution sortira une liste de l’ensemble des éléments nécessaires à l’intervention, ce qui fait gagner un temps précieux au personnel”.Article réalisé en collaboration avec Logistique pour Tous